Chères Paroissiennes, chers paroissiens,
Mes Sœurs et Mes Frères,
En vous adressant ces quelques mots en ce quatrième dimanche de carême, recevez mes meilleures salutations. Que la Grâce de Jésus-Christ notre Seigneur, l’Amour de Dieu, le Père et la communion de l’Esprit Saint accompagnent chacune et chacun d’entre vous pendant cette période de distanciation sociale.
Cette période singulière, que la vie nous impose en nous mettant en confinement comme une graine en terre qui doit germer, doit être comprise et saisie comme une grande opportunité de méditation et de prière pour notre renaissance dans la foi et dans l’espérance. Même si les informations que nous recevons parlent constamment d’épidémie ou de pandémie avec de millier de décès, ne nous laissons pas dominer par la peur qui est une puissante arme du malin.
Restons Calme et Prions ! Condition sine qua non pour faire pousser, grandir et fructifier la Paix et la Puissance de Dieu en nous. Bref ! La condition essentielle de notre Renaissance. Il Telle une vraie oasis, Jésus Christ nous parle dans les moments de joie comme dans la détresse. Rappelons-nous de ces paroles dans l’évangile de Jean.
« Voici que l’heure vient et elle est déjà venue où vous serez dispersés chacun de son côté (…). Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde vous avez à souffrir, mais courage ! Moi je suis vainqueur du monde » (Jn16,32-33).
Ces paroles sont d’actualités. Nous sommes vraiment dispersés aux vrais sens du terme : plus de célébrations publiques, plus de rencontres, le frère ou la sœur semblent devenir des ennemis voire des bombes. Soyons confiants ! Nous ne sommes pas en guerre car pour les personnes de Foi n’existe que la Paix.
Nous ne sommes pas en guerre et nous n’avons pas à l’être. Il n’y a pas d’ennemi. Il y a un autre organisme vivant en plein flux migratoire et nous devons nous arrêter afin que nos courants respectifs ne s’entrechoquent pas trop. Notre corps et notre immunité aiment la vérité et la paix. Nous ne sommes pas mobilisés par les armes, mais par l’intelligence du vivant qui nous contraint à la pause, à l’humilité, à l’interrelation et à la solidarité.
Jésus ne nous promet pas un esprit de peur, mais de paix en Lui. Avec Lui, nous pouvons vaincre la panique, la psychose générale qui s’installe dans nos foyers et autour de nous.
Ce temps de gestation nous invite également à changer de regard comme le prophète Samuel dans la première lecture de ce dimanche. « Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le SEIGNEUR regarde le cœur. »
En effet, depuis quelques temps et jusqu’il y a peu, le personnel soignant demandait des moyens pour être au service de l’humain. Aujourd’hui, tout est prouvé, ils sont les premiers au front.
A tous mes paroissiens en premières lignes, à leurs collègues ainsi qu’à leur famille, soyez rassurés de mes prières. Merci pour tous ces efforts que vous consentez et pour votre sens de l’humain.
Aussi, tournons-nous notre regard vers les éboueurs, les techniciens de surface, eux aussi, sont tellement précieux. Ces personnes différentes d’un trader, sont aujourd’hui plus qu’essentielles dans notre vie. Cette prise de conscience est importante : pour une fois, la vie réelle, celle des humains permet tout. Devant cette crise sanitaire, l’égalité des êtres humains vient d’être prouvée, du plus pauvre au plus riche, du petit au plus grand, tout le monde a peur de mourir dans cette pandémie. Les choses s’ouvrent à nous d’une façon extrêmement différente. La mise à distance par toutes les techniques de démarcation dans les pharmacies et les supers marchés ouvrent notre regard autrement sur l’autre.
A tous nos aînés que nous ne pouvons pas rejoindre actuellement. Vous êtes dans mes pensées et mes prières quotidiennes. Vous êtes loin de nos regards mais prêt de nos cœurs.
Nous faisons actuellement une répétition générale pour un futur proche : la médecine par écran, l’école également, l’explosion de la livraison à domicile, le télétravail qui assigne à résidence. Tout ceci ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel. La conscience de notre propre fragilité et celle de l’autre doit nous emmener à créer un schéma du lien.
Les anciens disent « qu’une mère qui porte l’enfant en son sein, n’est pas la même qui le reçoit à sa naissance ». Elle peut le porter avec beaucoup de difficultés et au moment de la naissance tout est aisé ou inversement. Le monde est enceint d’un futur. L’espèce humaine est en train de se transformer. Cette période de grande mutation, nous devons la vivre tous avec beaucoup de finesse et de dignité de la même façon qu’à la naissance on quitte un monde pour en découvrir un autre. Nous devons faire cette route ensemble dans une présence à l’autre de manière cordiale. Faire chemin ensemble demande du temps, de la patience et parfois de l’abnégation. Mais ce qui permet de vivre tranquillement, c’est la confiance en l’avenir et en ces cycles. Frères et sœurs, je nous invite en la confiance dans la vie quel que soit ce que vous avez à vivre et ce que vous vivez, c’est le meilleur soutien, alors patience et confiance !
Je vous convie pour celles et ceux qui le voudront à cette courte prière, tous les jours, matin, midi et soir comme vous le pouvez :
Par le tout-puissant nom de Jésus Christ, notre Seigneur,
Ô Toi, Le Sauveur, le Clément, le Miséricordieux, l’Infaillible ;
Toi qui détiens ta Puissance du Dieu Unique et agit par la grâce de l’Esprit Saint !
Ô Toi Seigneur ! Nous n’avons autre personne pour nous soulager et pour nous sauver.
Nous nous tournons vers Toi en ce jour, ordonne l’apaisement de ton monde terrestre.
Ô Toi Seigneur Jésus Christ ! Apaise, apaise, apaise maintenant la tempête.
Décrète maintenant le règne de la Paix, de la Joie, de la Lumière sur ton monde, sur chacune et chacun d’entre nous.
Nous te le demandons par Jésus le Christ notre Seigneur !
AMEN !